Au premier trimestre, l’indice de référence des loyers de l’Insee (IRL) a grimpé de 1,6 %, la plus forte croissance enregistrée depuis deux ans. Les propriétaires bailleurs sont donc en droit cette année d’augmenter le montant de leurs loyers.

L’IRL sert auprès des particuliers à fixer les variations des loyers. Il se chiffre à 119,69 au premier trimestre 2011, alors qu’il s’établissait à 117,81 le premier trimestre 2010, accusant ainsi une hausse de 1,6 %. Si l’on compare avec le premier trimestre 2009, l’IRL fait un bond de 2,24 %.

Indexé sur l’inflation depuis le premier trimestre 2008, mécaniquement l’IRL explose. Les derniers chiffres de l’Insee démontrent une hausse de 2 % sur un an des prix à la consommation, eux-mêmes boostés par les produits pétroliers. D’après les analystes, l’inflation va encore progresser les prochains mois impliquant de nouvelles hausses de l’IRL.

Cependant, ce n’est pas parce que l’IRL augmente, que le propriétaire bailleur est obligé de réévaluer le loyer qu’il demande. L’IRL n’est qu’un droit si le bail conclu avec le locataire intègre une clause d’indexation. Cet indice s’appliquera aux baux pour lesquels une révision du loyer est prévue entre le 15 avril et le 15 juillet. Concrètement, le calcul de réévaluation consiste à multiplier au loyer précédent, c’est-à-dire au loyer en cours, l’IRL du trimestre concerné divisé par l’IRL du même trimestre de l’année précédente.

Prenons l’exemple d’un loyer de 1000 €, l’IRL du premier trimestre 2011 est de 119,69 et celui du premier trimestre 2010, 117,81, par conséquent le loyer pourra être augmenté de 15,96 euros : 1 000 x (119,69 / 117,81) = 1 015,96 €.

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