Constituant l’une des causes de la crise financière actuelle, le marché de l’immobilier se trouve aujourd’hui au centre des préoccupations d’un grand nombre d’acteurs du secteur économique. Si celui-ci a connu, durant les années 2008 et 2009, une période de baisse, la fin de l’année 2010 semble marquer une certaine croissance de la valeur de ces biens.

Se stabilisant, à la fin du dernier semestre de l’année 2010, à un prix d’environ 7 500 € le mètre carré pour Paris, le marché de l’immobilier montre, en effet, des signes de reprise, affichant une augmentation comprise entre 10 % et 15 % pour les 7 plus grandes villes de France. Il convient toutefois de souligner que cette évolution à la hausse reste particulièrement disparate, certaines agglomérations enregistrant des progressions plus fortes alors que d’autres ne bénéficient pas encore de cet élan, à l’image des villes de l’Est de la France, telles que Nancy et Strasbourg, dont les prix sont restés quasiment inchangés. Enregistrant une progression moyenne de 5,30 % la province ne bénéficie pas non plus du même engouement que la capitale.

Expliquant cette évolution du marché de l’immobilier, par la fin de la période d’attente des propriétaires souhaitant changer de domicile, les experts relèvent effectivement, dans ce sens, que la majorité des transactions réalisées proviennent de personnes déjà propriétaires désirant procéder à la vente de leur résidence principale, afin d’en acquérir une nouvelle plus importante, contribuant ainsi à la relance du marché de l’immobilier. Ce mouvement ne devrait cependant pas avoir lieu de manière uniforme, dans la mesure où certaines opérations risquent d’être rendues plus difficiles par un contexte économique local moins favorable à la vente de biens immobiliers particulièrement anciens ou nécessitant un certain nombre de travaux.

Constatant une fin d’année 2010 extrêmement encourageante pour le secteur, les experts envisagent, pour un avenir proche, une nouvelle progression, devant porter, selon leurs prévisions, à environ 8 000 € le prix du mètre carré à Paris. Malgré la remontée des taux d’intérêt, liée à la reprise économique et à un certain nombre de dispositifs d’incitation, tels que la loi Scellier, arrivant à leur terme, ces événements ne devraient pas avoir de conséquences néfastes sur la construction de logements neufs, dans la mesure où le marché va, sans doute, connaître un nouveau rebond, avec la mise en place de nouveaux dispositifs, tels qu’une nouvelle formule de Prêt à Taux Zéro.

Ayant connu eux aussi une progression de 2 %, les loyers devraient connaître une évolution plus limitée, ce marché restant encore particulièrement entravé par la méfiance des locataires qui éprouvent une certaine hésitation à changer de domicile, ce phénomène restant plus marqué dans les grandes villes telles que Paris ou encore Marseille.

Si le marché de l’immobilier tend à montrer des signes de reprise, il convient de souligner aussi que, contrairement à d’autres pays européens, la France a été malgré tout plus épargnée, faisant craindre, à certains experts, la possibilité d’un nouveau gonflement de la bulle immobilière, avant la survenue d’un éclatement, dont les conséquences pourraient s’avérer être particulièrement néfastes pour une économie déjà fragilisée.

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