Lancé à la fin de l’année 2006, le projet de construction d’une nouvelle tour, dans le quartier de La Défense, vient de connaître, en cette fin d’année 2010, une étape importante dans sa réalisation, avec l’autorisation accordée, par l’Etablissement Public d’Aménagement de la DEfense Seine-Arche (EPADESA), à Unibail-Rodacom, de procéder à la mise en route des travaux nécessaires pour concrétiser l’œuvre proposée par l’architecte américain Thom Mayne et baptisée la Tour Phare.

Représentant un investissement de 900 millions d’euros, supporté en totalité par le constructeur, ce projet devrait permettre la mise en place d’un nouvel espace de quelques 130 000 m² de bureaux supplémentaires, dans une tour d’une hauteur de 300 m, représentant alors l’édifice le plus haut de Paris, si l’on excepte bien entendu la Tour Eiffel avec ses 313 m. Dépassant de plus de 110 m la Tour Montparnasse et de 133 m la Tour Total, cette construction deviendrait ainsi, avec ses 69 étages, le plus important du quartier de La Défense. Malgré sa hauteur impressionnante, la future Tour Phare n’entrera toutefois pas en concurrence avec les plus grands édifices du monde tels que la Tour Taipei 101 et ses 508 m ou encore le Burj Dubaï dont le toit culmine à 739 m.

La réalisation d’un tel projet s’inscrit notamment dans le cadre du plan de renouveau, adopté en 2006, pour le quartier de La Défense, qui prévoyait alors la mise en place de quelques 450 000 m² de surfaces supplémentaires, sous la forme de constructions nouvelles ainsi que de démolitions et de reconstructions de bâtiments devenus aujourd’hui inadaptés. Confiée à l’architecte américain Thom Mayne, l’élaboration de ce projet n’a pas été sans poser quelques difficultés, l’édifice devant impérativement prendre place entre le CNIT et l’Université Léonard de Vinci, tout en s’insérant dans un réseau routier et ferroviaire particulièrement dense dans cette partie de la ville.

Accordant une place importante à la protection de l’environnement, la Tour Phare, composée de trois piliers sera habillée d’une double peau en inox, lui permettant de réduire de 50 % la chaleur générée par son exposition au soleil, grâce à un système de ventilation naturelle et d’éoliennes installées à son sommet prévues pour lui fournir toute l’électricité nécessaire au fonctionnement de l’ensemble des bureaux qu’elle abrite. Afin de s’intégrer au mieux dans le paysage, la tour devrait aussi adopter une forme conique, présentant des lignes courbes, tranchant avec les autres bâtiments, faisant ainsi, de ce nouvel édifice, un point de repère pour les quelques 150 000 personnes travaillant dans le quartier de La Défense.

Devant débuter en 2012, cette construction représentera ainsi la première étape vers un réaménagement plus étendu du deuxième quartier d’affaires européen, rapidement complété par la concrétisation d’autres projets immobiliers de grande envergure, tels que la Tour Majunga, les Tours Air 2 ou encore les Tours Hermitage Plaza, permettant ainsi de compléter le « plan de relance » de La Défense, adopté en 2006, par Nicolas Sarkozy, alors Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine.

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