Chaque nouveau gouvernement doit s’y atteler. Les logements sociaux en France constitue un véritable problème, auquel les élus peinent à trouver une solution. Le gouvernement Ayrault, actuellement en place, avec en tête la ministre du logement Cécile Duflot, œuvre à son tour dans le but de surmonter la crise du logement social. Il est d’autant plus urgent de faire face à cette situation que la plupart des demandeurs sont des personnes confrontées à de nombreuses difficultés pour se loger. Le point sur la situation du logement social en France.
La situation en chiffres du parc locatif social actuel
1.7 millions de demandes de logement social. Le chiffre est important, et souligne la réalité de la situation. Le gouvernement actuel doit ainsi faire face, et assumer la demande de 1.7 millions de personnes en attente d’un logement social.
De plus, il est à noter que parmi ces 1.7 millions de demandes, 1.17 millions proviennent de personnes se trouvant dans une situation de difficulté à trouver un logement dans le parc privé, en raison de conditions de salubrité ou de sécurité insuffisantes.
Ajouté à cela un taux d’occupation du parc locatif social actuel de 96.77 %, soit 4.5 millions de logements à la date du 1er janvier 2011. Ainsi qu’une concentration de la demande dans des zones géographiques déjà largement confrontées au problème du logement de façon générale, à l’image de la région Ile-de-France, qui dénombre à elle seule environ un tiers des demandes, suivie de la région Rhône-Alpes, avec 9.7 % de la demande, Provence-Alpes-Côte-d’Azur (7.4 %) et Nord-Pas-de-Calais (7.1 %). On comprend alors l’ampleur de la tâche qui incombe aux élus.
Le constat est sans appel : la France a besoin de nouveaux logements sociaux.
Les moyens mis en œuvre pour résoudre le problème
Dans le cadre des fonctions qui lui sont attribuées, la ministre du logement, Cécile Duflot, prévoit l’application d’une nouvelle loi sur le logement social, incluant notamment une augmentation de 25 % des quotas de logements sociaux, ainsi que la cession de terrains par l’Etat aux collectivités.
L’un des effets attendus de cette loi étant la réduction de six mois du délai d’attente des demandeurs de logements sociaux, quand la moyenne est aujourd’hui de trois ans et demi.
Toutefois, et en dépit des sanctions prévues par le gouvernement à l’égard des communes ne respectant pas leurs obligations en termes de logements sociaux (20 %), on dénombre à moins de cinquante le nombre de communes ayant rempli leurs objectifs depuis 2001.
D’où, peut-être, l’intérêt de chercher des solutions dans d’autres directions, à l’image de Jean-Louis Borloo, proposant de financer les constructions de logements sociaux par la vente de leurs logements HLM aux locataires intéressés.
Selon lui, pour cent mille logements HLM vendus chaque année, il serait possible d’en construire deux-cent mille.
Et, quand on sait qu’avec 4.5 millions de logements, la France possède l’un des parcs de logements sociaux les plus importants au monde, on peut en effet se demander si la réponse à ce problème récurrent ne se trouve pas de ce côté.