VIDÉO. Impact de la limitation à 50 km/h sur les prix de l’immobilier autour du périphérique

Impact de la limitation à 50 km/h sur les prix de l’immobilier autour du périphérique

Depuis l’instauration récente de la limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien, une question se pose : quelles seront les répercussions sur le marché immobilier alentour ? Alors que la mairie affirme que cette mesure pourrait contribuer à une réduction du bruit, les avis divergent quant à ses conséquences directes sur la valeur des biens. Cet article examine en profondeur l’impact de cette décision sur les prix de l’immobilier le long de cette artère urbaine.

Des changements visibles après 15 jours

Voilà maintenant deux semaines que la limitation de vitesse a été abaissée de 70 à 50 km/h sur le périphérique parisien. La mairie de Paris a annoncé une diminution notable du bruit, mais cela a-t-il vraiment influencé le marché immobilier ? Les agents immobiliers et les acheteurs potentiels s’interrogent sur l’impact à long terme de cette nouvelle mesure.

Les zones touchées par la limitation

Le périphérique cerne la capitale et affecte plusieurs départements d’Île-de-France, tels que le Val-de-Marne, la Seine-Saint-Denis et les Hauts-de-Seine. De nombreux appartements et logements se trouvent à proximité de cette voie rapide, et l’évolution de leur prix est scrutée de près par les professionnels de l’immobilier.

Impact sur le prix des biens immobiliers

Les premiers retours du marché indiquent que certains appartements proches du périphérique affichent déjà des baisses de prix. Par exemple, un appartement de 51m² à Vanves, offrant une vue sur le périphérique, a été vendu avec une décote de 20%. Ce type de baisse est courant pour les logements susceptibles de subir des nuisances sonores, selon les révélations de l’agence immobilière impliquée dans la vente.

Avis des professionnels de l’immobilier

Benjamin Berdha, un agent immobilier à Vanves, a noté que le même appartement, sans vue sur le périphérique, aurait pu se vendre jusqu’à 300 000 euros, alors qu’il a été cédé à 220 000 euros. Bien que la réduction de la vitesse ait entraîné une diminution limitée du bruit, les nuisances persistent, et cela pourrait nuire à la valorisation des biens.

Le point de vue des notaires

La Chambre des notaires d’Île-de-France partage un avis similaire, précisant que la pollution sonore ainsi que la pollution atmosphérique sont des facteurs prépondérants dans l’évaluation de l’immobilier. Me Élodie Frémont, notaire et porte-parole de la Chambre, a souligné que même si la réduction de la vitesse peut contribuer à diminuer ces pollutions, elle ne suffira pas à renverser la tendance sur les prix.

Pertinence de la limitation à 50 km/h

Alors que certains pensent que la limitation de vitesse pourrait finir par influencer positivement le marché immobilier à proximité du périphérique, d’autres estiment que les nuisances resteront présentes et continueront d’affecter les prix de manière défavorable. Le choix de vivre à proximité d’une voie aussi fréquentée reste un facteur déterminant dans l’évaluation des propriétés.

Conséquences à long terme sur le marché immobilier

Les acheteurs potentiels continuent de demeurer méfiants face à la volonté d’investir dans des biens situés près du périphérique. La limitation à 50 km/h pourrait apporter un léger mieux en matière de confort de vie, mais cela suffira-t-il à effacer le stigmate des nuisances sonores et visuelles liées à cette route ? Le marchandage continuera sans aucun doute, aussi bien pour les investisseurs que pour les acquéreurs.

Enjeux futurs autour du périphérique

À l’heure actuelle, la situation reste en constante évolution et il sera intéressant de suivre l’impact de cette nouvelle mesure dans les mois à venir. Seule l’évolution des comportements des acheteurs et des tendances du marché pourra déterminer si cette limitation a engendré des changements significatifs dans les prix de l’immobilier autour du périphérique de Paris.