Une « Zone à urbaniser » erronée près d’Alençon : le promoteur immobilier déçu dans sa démarche

Récemment, un tribunal administratif a tranché en faveur de la Communauté urbaine d’Alençon (CUA) dans une affaire où un promoteur immobilier a contesté la procédure de modification des règles d’urbanisme au sujet d’une zone à urbaniser. Cette décision souligne les enjeux liés à la gestion des zones de développement urbain et les procédures parfois complexes qui gouvernent l’urbanisme local.

Contexte de la décision

La situation a pris racine le 2 septembre 2024, lorsque la société Sagir Promotion a déféré le tribunal administratif de Caen. Le promoteur contestait un arrêté pris le 2 juillet 2024 par le président de la CUA, Joaquim Pueyo. Cet arrêté visait à corriger une erreur matérielle dans la délimitation d’une zone à urbaniser, localisée à Saint-Paterne-Le Chevain, près de la route de Mamers.

Les enjeux de l’urbanisme

La correction de cette erreur s’avérait nécessaire pour éviter un aménagement urbain contradictoire avec les objectifs du Plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi). En effet, la CUA a souligné que la zone concernée, de 0,63 hectare, était principalement destinée à un usage agricole, et son intégration à la liste des zones à urbaniser était inadéquate.

Les décisions et conséquences

Pour le promoteur immobilier, cela a constitué un coup dur, car il envisageait de développer un projet de 34 logements sur cette zone. La demande d’agrandissement de la zone à urbaniser avait été formellement rejetée lors des échanges avec la conférence des maires, ce qui a poussé le promoteur à aller en justice.

Une procédure contestée

Le jugement rendu le 16 septembre 2024 a énoncé que la procédure de modification simplifiée d’un PLU n’entraîne pas d’effet juridique direct et donc n’est pas sujette à recours. La juge a ainsi rejeté la requête de Sagir Promotion, la qualifiant de « manifestement irrecevable ». Cette décision souligne l’importance de bien comprendre le cadre juridique et les implications des démarches entreprises par les promoteurs immobiliers.

Conclusion de l’affaire

Cette affaire met en lumière les défis auxquels font face les promoteurs immobiliers lorsque les décisions d’urbanisme prennent en compte des éléments tels que la gestion des risques d’inondation et les prérogatives imposées par les documents d’urbanisme. Le secteur de l’immobilier, bien qu’en plein essor, reste soumis à des régulations strictes qui visent à équilibrer développement économique et préservation de l’environnement.