Le marché immobilier français traverse une période délicate, marquée par des ventes en baisse et une augmentation des taux d’intérêt. Pourtant, les experts s’accordent à dire que 2025 pourrait être l’année de la stabilisation et du dynamisme renouvelé. À l’approche de cette date, il est essentiel d’examiner les facteurs clés qui pourraient favoriser un redémarrage du marché immobilier, ainsi que les attentes en matière de prix et de volumes de transactions.
Un contexte économique difficile
Actuellement, le marché immobilier souffre d’un ralentissement significatif, avec des volumes de ventes tombés à des niveaux historiquement bas. Selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), les ventes ont diminué de près de 18 % par rapport à l’année précédente. Ce phénomène est accentué par des taux de crédits immobiliers qui demeurent élevés, rendant l’accession à la propriété plus difficile pour de nombreux acquéreurs, notamment les primo-accédants.
Évolution des taux d’intérêt et des conditions de crédit
Les taux des crédits immobiliers, bien qu’ils aient connu une baisse récente, restent encore au-dessus des niveaux souhaités pour relancer le marché. En octobre 2024, le taux moyen était de 3,46 %, un chiffre qui, bien qu’en baisse par rapport aux années précédentes, ne compense pas la forte hausse des taux observée durant 2022 et 2023. Une meilleure maîtrise de l’inflation, qui est tombée à 1,2 %, pourrait toutefois favoriser une réduction supplémentaire des taux d’intérêt, rendant les crédits plus abordables.
Perspectives de reprise
Les prévisions pour 2025 laissent entrevoir un potentiel de stabilité et même de légère reprise du marché immobilier. Les experts estiment qu’il pourrait y avoir environ 900 000 transactions en 2025, avec une éventuelle hausse des prix de l’ordre de 2 %. Ce redémarrage serait principalement dépendant de la restauration du pouvoir d’achat des ménages, qui a été sévèrement impacté par l’augmentation des taux d’intérêt.
Impact de la pénurie de logements
Un autre facteur essentiel à considérer est la pénurie de logements qui persiste sur le marché. Ce manque d’offre, aggravé par un ralentissement dans le secteur du neuf, devrait aider à stabiliser les prix immobiliers, empêchant une nouvelle chute. La FNAIM souligne que malgré la baisse observée des prix immobiliers, cette tendance est freinée par l’absence de biens disponibles à la vente, limitant par conséquent les contacts d’achat et réduisant l’attentisme des investisseurs potentiels.
Un marché en phase de stabilisation
Avec des signes d’une légère stabilisation de l’activité sur le marché, les experts s’attendent à ce que les volumes de ventes stagnent à des niveaux bas. Bien que cette situation ne soit pas idéale, elle pourrait constituer un fondement plus solide pour un futur rebond. La réduction de l’activité des marchés pourrait ainsi se prolonger, mais il semblerait que le rythme actuel s’oriente vers une stabilisation.