Dans un contexte économique tendu, le groupe Thierry Oldak (GTO) se retrouve au cœur d’une situation judiciaire complexe qui pourrait radicalement changer son avenir. Alors que la société immobilière a été placée en redressement judiciaire en juillet 2023, le tribunal de commerce s’apprête à prendre une décision cruciale en janvier prochain. Entre un passif de plus de 57 millions d’euros et des prévisions de pertes conséquentes, la possibilité d’un plan de continuation est mise à l’épreuve. Les enjeux économiques restent réels, tant pour les créanciers que pour l’entrepreneur toulousain, dont le parcours fait déjà la une des actualités locales. Cette affaire est non seulement révélatrice des défis du secteur immobilier, mais elle soulève également des questions sur la gestion des entreprises en difficulté face à une conjoncture incertaine.
Contexte et historique du groupe Thierry Oldak
Le groupe Thierry Oldak, communément désigné sous l’acronyme GTO, est une société immobilière fondée par un entrepreneur toulousain qui a su tirer profit du marché immobilier en acquérant et en rénovant des biens dans plusieurs centres-villes, notamment à Toulouse, Bordeaux, Nantes et Avignon. Depuis sa création, GTO s’est spécialisé dans la mise en location d’immeubles à des enseignes commerciales, contribuant ainsi à dynamiser l’immobilier local.
Cependant, la saga juridico-économique de GTO a pris un tournant dramatique lorsque la société a été placée en redressement judiciaire en juillet 2023. Cette décision faisant suite à une assignation d’une partie de ses créanciers, révélait les difficultés financières auxquelles faisait face le groupe, incapacité de rembourser ses dettes accumulées au fil des années. Ce redressement judiciaire a été confirmé malgré les contestations de Thierry Oldak, retardant ainsi le processus et prolongeant la période d’observation qui suit généralement cette procédure.
Par ailleurs, les événements clés qui ont conduit à cette situation comprennent la saisie de la célèbre brasserie Le Bibent située sur la place du Capitole, un symbole de la gastronomie toulousaine, qui a depuis été vendue aux enchères par le tribunal. Ce scénario illustre non seulement la pression exercée par les créanciers, mais également le risque croissant pesant sur les actifs de GTO.
Au stade actuel, le tribunal de commerce de Toulouse doit se prononcer sur le plan de continuation de l’activité du groupe. Les prévisions financières se révèlent préoccupantes, avec une perte projetée de 788 000 € en 2025, et une aggravation de 910 000 € en 2026. Le total des dettes concernées par le plan de redressement dépasse les 57 millions d’euros, posant un réel défi financier pour GTO.
La Société Générale, créancière majeure, a prêté un montant conséquent de 80 millions d’euros à GTO, ayant pris la précaution d’assurer ses prêts par le biais d’une fiducie, garantissant ainsi ses intérêts sur les actifs du groupe. Cette situation a incité le représentant des créanciers à demander de nouvelles garanties sur l’intégralité des biens de GTO, rendant le contexte encore plus difficile et incertain.
En somme, le groupe Thierry Oldak se retrouve à un carrefour crucial de son existence, avec la nécessité de convaincre le tribunal de commerce de la viabilité de son plan de continuation, alors que la pression des créanciers et le poids des dettes menacent sa survie.
l’essentiel
Le tribunal de commerce doit se prononcer sur le plan de continuation de l’activité du groupe immobilier en faillite depuis l’été 2023. Face à un mur de dette, les créanciers pourraient obtenir de nouvelles garanties pour s’assurer d’être remboursés.
La saga juridico-économique du groupe Thierry Oldak (GTO) va vivre un nouvel épisode au début de l’année 2025. La société immobilière a été placée en redressement judiciaire en juillet 2023 suite à une assignation d’une partie de ses créanciers que Thierry Oldak n’était pas en mesure de rembourser. Ces derniers avaient déjà fait saisir la célèbre brasserie Le Bibent de la place du Capitole qui a été depuis vendue à la barre du tribunal.
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Mais l’entrepreneur toulousain qui a fait fortune en rachetant des biens dans plusieurs centres-villes (Toulouse, Bordeaux, Nantes, Avignon…) pour les mettre en location auprès d’enseignes commerciales a contesté ce placement en redressement judiciaire retardant ainsi la procédure. La période d’observation de six mois qui suit le jugement d’ouverture de redressement judiciaire a donc dû être renouvelée.
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Le groupe Thierry Oldak placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce
Finalement confirmé, le redressement judiciaire doit aboutir d’ici fin janvier soit à un plan de continuation avec des mesures de redressement soit à une liquidation. Mais le redressement économique apparaît hasardeux puisque GTO affichera une perte de 788 000 € en 2025 qui s’aggravera à – 910 000 € en 2026 selon les prévisions. En face, se dresse un mur de dettes puisque le total du passif concerné par le plan de redressement se chiffre à plus de 57 M€.
Un terrain de 15 M€ près du bassin d’Arcachon
De son côté, la Société Générale qui avait largement prêté à GTO par le passé est créancière à hauteur de 80 M€. Mais la banque a pris la précaution d’obtenir une fiducie, un montage qui joue comme une super garantie sur tous les biens de GTO. C’est pour cette raison que le tribunal est incité par le représentant des créanciers à exiger de nouvelles garanties cette fois-ci sur l’intégralité des actifs de GTO.
On parle d’un terrain près de l’hippodrome de La Teste-de-Buch sur le bassin d’Arcachon estimé à 15 M€, de l’immeuble du siège social place Alfonse Jourdain à Toulouse et de diverses sociétés à apporter en garantie. C’est bien la vente de tous ces actifs qui permettront de sécuriser le paiement du passif. Mais la conjoncture immobilière actuelle, les délais et les prix de vente restent à ce jour aléatoires rendant d’autant plus délicat le remboursement des dettes. Décision après le 15 janvier.
Les réactions et opinions concernant l’avenir du groupe Thierry Oldak (GTO) sont variées et reflètent les préoccupations des différentes parties prenantes, à savoir les employés, les investisseurs et les experts en économie.
D’un côté, les employés du groupe expriment une profonde inquiétude face à l’incertitude qui entoure leur avenir professionnel. Beaucoup craignent pour la pérennité de leur emploi, tandis que d’autres craignent que la restructuration de l’entreprise n’entraîne des licenciements. La crainte d’un changement brusque de la culture d’entreprise et de la perte de leurs acquis est palpable, surtout dans un environnement où la stabilité est devenue rare.
Du côté des investisseurs, l’optimisme est mêlé de prudence. Certains restent confiants dans la capacité de GTO à redresser sa situation financière et à retrouver un équilibre économique, arguant que la vente d’actifs et une gestion rigoureuse pourraient permettre d’assainir les finances de l’entreprise. Cependant, d’autres investisseurs se montrent sceptiques quant aux projections financières, citant l’ampleur de la dette et les pertes anticipées comme des indicateurs alarmants de la viabilité à long terme du groupe.
Quant aux experts en économie, leur analyse est généralement sévère. Plusieurs d’entre eux soulignent que la dépendance de GTO à une conjoncture immobilière favorable rend toute tentative de redressement précaire. Ils pointent également la nécessité d’une stratégie de diversification pour réduire les risques liés à l’immobilier. Les experts avertissent que, sans un véritable plan d’action et des garanties solides pour les créanciers, le redressement pourrait s’avérer illusoire. Certains estiment même que la liquidation pourrait constituer une issue inévitable si aucune solution viable n’est trouvée dans les mois à venir.
l’essentiel Le tribunal de commerce doit se prononcer sur le plan de continuation de l’activité du groupe immobilier en faillite depuis l’été 2023. Face à un mur de dette, les créanciers pourraient obtenir de nouvelles garanties pour s’assurer d’être remboursés.
La saga juridico-économique du groupe Thierry Oldak (GTO) va vivre un nouvel épisode au début de l’année 2025. La société immobilière a été placée en redressement judiciaire en juillet 2023 suite à une assignation d’une partie de ses créanciers que Thierry Oldak n’était pas en mesure de rembourser. Ces derniers avaient déjà fait saisir la célèbre brasserie Le Bibent de la place du Capitole qui a été depuis vendue à la barre du tribunal.
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Un terrain de 15 M€ près du bassin d’Arcachon
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