Le Marchand Conseil Immobilier met un terme à ses activités dans les Côtes-d’Armor

Dans un tournant significatif pour le secteur immobilier des Côtes-d’Armor, Le Marchand Conseil Immobilier a récemment annoncé la fermeture définitive de toutes ses agences. Après près de cinquante années d’activité, cette décision illustre les défis majeurs auxquels fait face le marché immobilier local, aggravés par la crise économique actuelle.

Contexte de la fermeture

Arnaud Le Marchand, le dirigeant de l’agence, a dû faire face à une conjoncture particulièrement difficile. Après avoir procédé à un redressement judiciaire en février dernier, son entreprise a initié une réorganisation dans l’espoir de maintenir à flot ses activités. Cette restructuration a conduit à la fermeture de trois des cinq agences et à la mise à pied de plusieurs employés, mais n’a pas pu empêcher la fermeture des dernières agences au cours des derniers mois.

Une activité historique en péril

Fondée en 1998, la société a joué un rôle clé dans la dynamique immobilière des Côtes-d’Armor. Cependant, la liquidation judiciaire a été prononcée fin novembre, marquant la fin d’une ère, tant pour les employés que pour les clients fidèles. Arnaud Le Marchand a dû se rendre à l’évidence que son modèle économique n’était plus viable dans ce contexte concurrentiel et difficile.

Un modèle économique devenu obsolète

Au-delà des enjeux économiques ordinaires, la baisse des transactions immobilières dans le département, ayant chuté de 18,4 % sur un an, a pesé lourd sur cette décision. Le Marchand décrypte cette réalité : « Pour exister face à des agences indépendantes et à de grands groupes, il est devenu vital de réduire ses frais de fonctionnement. Malheureusement, la complexité de notre modèle n’était plus adaptée ».

Des incertitudes politiques aggravantes

La situation a été accentuée par une atmosphère d’incertitude, exacerbée par la dissolution de l’Assemblée nationale. Arnaud Le Marchand explique que cette situation politique a eu un impact direct sur la confiance des acquéreurs potentiels, ajoutant que l’absence d’un ministre du Logement dans le gouvernement a également nuit à l’environnement économique.

Une transition vers l’indépendance

Bien qu’Arnaud Le Marchand ait ressenti une profonde tristesse à l’idée de perdre une activité créée par son père dans les années 80, il s’en remet avec un certain soulagement à la fin de cette phase. Il se décrit comme un homme d’immobilier, et son intention est de poursuivre son chemin en tant qu’indépendant, tout en il orientant vers un modèle plus léger et adapté aux exigences actuelles du marché.

Nouvelles perspectives professionnelles

Le quinquagénaire projette désormais de se concentrer sur la promotion immobilière, une activité qu’il a déjà amorcée avec sa société Promoinvest. Récemment, il a commercialisé un programme immobilier qui a reçu un écho favorable, prouvant qu’il reste déterminé à continuer à œuvrer dans le secteur, mais avec une approche renouvelée et sans la structure complexe qui avait cours auparavant.