Dans les méandres du marché immobilier de Loire-Atlantique, une tendance inquiétante se dessine : la chute vertigineuse des prix. Mais face à cette réalité apparente, se cache-t-il une illusion ? Décryptage d’un phénomène qui agite le secteur immobilier régional.
Une réalité troublante : la baisse des transactions et des prix immobiliers en Loire-Atlantique
Les derniers rapports des notaires ont sonné l’alarme : la Loire-Atlantique connaît une chute spectaculaire des transactions immobilières, avec une baisse significative des prix. Entre les premiers trimestres de 2023 et 2024, le département a enregistré une diminution de 31,2% du nombre de transactions, soit 4 527 ventes. Cette tendance à la baisse s’explique en grande partie par l’augmentation des taux d’intérêt, qui dissuade de nombreux acheteurs potentiels.
Comparé aux autres départements de la Bretagne historique, la Loire-Atlantique se démarque négativement en affichant le plus grand nombre de transactions mais également la plus forte baisse en pourcentage.
Impact sur les prix au mètre carré
Les prix immobiliers en Loire-Atlantique sont également affectés par cette tendance baissière. Malgré des valeurs médianes parmi les plus élevées de la région, les prix connaissent une spirale descendante. Les appartements anciens voient leur valeur chuter de 5,7% par rapport à l’année précédente, s’établissant en moyenne à 3 550 €/m². Dans le neuf, la baisse est de 2,3%, avec un prix moyen de 4 590 €/m². Du côté des maisons anciennes, la tendance est similaire avec une baisse de 3,7%, pour un prix médian de 284 000 €. À titre de comparaison, le prix médian d’une maison à Nantes atteint 430 000 €, plus élevé que celui de Saint-Nazaire (284 500 €) et moins élevé que Rennes (490 000 €).
Focus sur le littoral
Le littoral de la Loire-Atlantique n’échappe pas à cette dynamique. La Baule se positionne en tête avec un prix médian de 625 000 € pour une maison ancienne, en baisse de 3,1% sur un an. Pornichet et Le Pouliguen suivent avec respectivement 523 600 € (+4,7%) et 463 200 € (+0,8%). En revanche, La Bernerie-en-Retz affiche un prix médian de 305 000 € en recul de 3,3%.
Profil des acquéreurs
Une analyse approfondie révèle que 81% des acquéreurs sont originaires de Loire-Atlantique, tandis que seulement 6% viennent d’Île-de-France. En outre, près de la moitié (44%) des acheteurs ont moins de 40 ans, tandis que 20% ont plus de 60 ans, dépeignant ainsi un panorama diversifié des demandeurs sur le marché immobilier régional.