La censure gouvernementale est un sujet brûlant qui soulève de nombreuses interrogations, notamment sur ses répercussions concrètes dans des secteurs aussi cruciaux que l’immobilier. Dans un contexte économique déjà fragile, où de nombreuses familles aspirent à devenir propriétaires, les décisions politiques peuvent avoir des effets bouleversants sur l’accessibilité au logement et la santé du marché immobilier. Analyser ce phénomène permet non seulement de comprendre les enjeux contemporains mais aussi d’anticiper les évolutions futures de l’économie résidentielle. À travers une exploration rigoureuse des implications de la censure, nous éclairerons les mécanismes complexes qui sous-tendent cette dynamique, et pourquoi il est essentiel pour les acteurs du secteur immobilier et les futurs acheteurs de s’y intéresser de près.
La censure gouvernementale est un phénomène qui se manifeste lorsque l’État impose des restrictions sur la libre circulation de l’information ou sur les activités économiques, souvent dans le but de maintenir un certain ordre public ou de freiner des mouvements jugés subversifs. Historiquement, la censure a été utilisée dans divers contextes, notamment pour contrer des crises économiques ou politiques, et son impact se fait souvent ressentir à différents niveaux, y compris sur le marché de l’immobilier.
Dans le secteur immobilier, la censure peut se traduire par des décisions politiques qui nuisent à la transparence des marchés et à l’anticipation des acteurs économiques. Prenons par exemple des événements récents liés à la censure en France. En décembre 2024, la censure imposée par le gouvernement Barnier, au moment où un projet de loi de finances crucial était sur le point d’être voté, a suscité de vives inquiétudes parmi les professionnels de l’immobilier. Les mesurettes politiques, en dépit des promesses de relance, ont créé un flou qui a affecté la confiance des investisseurs et des acheteurs.
Avant cela, d’autres épisodes historiques ont également marqué le domaine de l’immobilier. Par exemple, lors de la crise des Subprimes de 2008, la censure sur certaines informations relatives aux actifs immobiliers a contribué à masquer l’ampleur de la bulle spéculative. Les régulations alors mises en place ont eu un impact durable sur la confiance des consommateurs et des investisseurs, freinant ainsi toute possibilité de reprise rapide sur le marché immobilier.
En France, la situation est exacerbée par le manque d’interaction entre le cadre législatif et les réalités du marché immobilier. Bonne partie des acteurs immobiliers soulignent qu’une telle censure peut mener à une stagnation ou à un déclin économique, rendant la confiance dans le marché immobilier de plus en plus précaire. De plus, l’absence de mesures d’encouragement appropriées pour les investisseurs et les consommateurs pourrait avoir des répercussions néfastes sur l’accessibilité au logement et la régénération urbaine.
L’inquiétude monte face à l’instabilité politique
Le Cercle des Managers de l’Immobilier regroupe plusieurs acteurs du secteur, qui se sont unis après la crise du Covid 19. Leur but : rassurer et protéger les professionnels du secteur, mais aussi remonter aux politiques les différents obstacles qui se dressent et leur proposer des solutions efficaces pour relancer le marché immobilier.
Alors que le gouvernement était sur le point de signer le projet de loi de finances (PLF) 2025, qui portait certaines mesures visant à sortir l’immobilier de la crise, la censure du gouvernement ce 4 décembre est venue rebattre les cartes. Cette instabilité politique impacte négativement le secteur immobilier, dans un contexte déjà difficile, constaté depuis la fin du Covid.
« Tous les indicateurs du logement sont au rouge, que ce soit la production de logements individuels ou collectifs, privés ou publics. Les chantiers et même la rénovation de logements sont à l’arrêt. Il y a un découragement, puisqu’en janvier les logements en lettre G ne pourront plus être loués » rappelle Benjamin Darmouni, président du Cercle des Managers de l’Immobilier.
« On avait une chance avec ce budget [2025] de reprendre notre souffle, on nous l’a coupé une nouvelle fois », ajoute le président.
Un projet de lois minimalistes, appelé projet de loi spéciale (PLS), a été adopté unanimement le 18 décembre par le Sénat. Avoir recours à un PLS permet d’éviter de se retrouver dans une situation de « shut down », explique Pierre Bouchacourt. Constitué de trois articles, le PLS permet à l’Etat de lever l’impôt, emprunter de l’argent et investir mais dans un budget contraint, celui de 2024, puisque celui de 2025 n’a pas pu être voté.
Au-delà du PLS qui permet à l’Etat de continuer à fonctionner, il existe deux autres possibilités, selon Pierre Bouchacourt, pour faire avancer les mesures bloquées avec le PLF 2025 :
- faire passer de petites lois transpartisanes, sur le PTZ par exemple, pour permettre de débloquer la situation. Une idée soutenue par le député LFI et président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel ;
- utiliser une procédure qui s’intitule « projet de loi portant diverses dispositions d’ordre économique et financier » pour récupérer les mesures intéressantes, mises de côté avec le PLF 2025.
A l’occasion de la traditionnelle conférence mensuelle du Cercle des Managers de l’Immobilier, diffusée en direct sur la plateforme de streaming Youtube le 17 décembre 2024, a été abordée la question de la censure du gouvernement Barnier et de ses éventuelles conséquences sur le secteur immobilier.
Pour discuter de cette question, se sont joints à cette conférence animée par Henry Buzy-Cazaux (secrétaire général du Cercle) et Benjamin Darmouni (président), des intervenants experts tels qu’Arnaud Benedetti, rédacteur en chef politique et parlementaire associé à Paris Sorbonne, Pierre Bouchacourt, directeur associé du cabinet Lysios Public Affairs, et Pierre de Buhren, directeur général du groupe Empruntis.
L’inquiétude monte face à l’instabilité politique
Le Cercle regroupe divers acteurs du secteur, qui se sont unis après la crise du Covid 19 pour rassurer et protéger les professionnels tout en remontant aux politiques les obstacles rencontrés et en leur proposant des solutions pour relancer le marché immobilier.
Alors que le gouvernement était sur le point de signer le projet de loi de finances (PLF) 2025, préconisant des mesures pour sortir l’immobilier de la crise, la censure du gouvernement le 4 décembre a rebattu les cartes. Cette instabilité politique se révèle préjudiciable pour le secteur immobilier, déjà affecté par les difficultés observées depuis la fin du Covid.
« Tous les indicateurs du logement sont au rouge. Les chantiers et même la rénovation de logements sont à l’arrêt », rappelle Benjamin Darmouni. « Nous avions une chance de respirer avec ce budget [2025], on nous l’a retirée », ajoute-t-il.
Les conséquences de la censure sur les taux immobiliers
Contrirement à ce que l’on pourrait envisager, la censure gouvernementale ne semble pas inquiéter les marchés financiers et n’a pour l’instant pas eu d’effets négatifs tangibles sur les taux immobiliers. En effet, Paul de Buhren affirme que les taux directeurs de la BCE ont récemment diminué, entraînant également une baisse des taux immobiliers :
« Nous observons des baisses de taux de l’ordre de 10 à 15 centimes sur l’ensemble des durées d’emprunt. Nous sommes entre 3,35 et 3,40 % en moyenne sur 20 ans », explique-t-il. « Les banques adaptent leur potentiel de financement car le crédit immobilier est primordial pour attirer les clients », détaille le directeur général d’Empruntis.
Sur la question de l’avenir des taux, une prudence s’impose ; les taux très bas observés précédemment sont jugés atypiques. Pierre de Buhren envisage des taux d’emprunt futur entre 2 et 3 % comme des valeurs « saines », permettant aux banques de financer tout en réalisant une bonne rentabilité.
L’appétence des Français pour l’achat immobilier varie selon le projet
Pierre de Buhren souligne que les Français ont « toujours le besoin et l’envie d’acquérir leur résidence principale ». La rotation locative étant en forte baisse, trouver un bien à louer devient de plus en plus difficile. Par ailleurs, la réforme des retraites stimule l’envie de nombreux Français d’anticiper leur avenir et de se constituer un patrimoine.
Cependant, la secundo-accession et l’investissement locatif rencontrent d’importantes difficultés à se revitaliser. Cette situation est en grande partie due à la diminution de la construction neuve, qui joue habituellement un rôle crucial dans le dynamisme du marché. Si le dispositif de défiscalisation Pinel venait à disparaître, la situation pourrait rester stagnant, car il a représenté 50 % des ventes de logements neufs jusqu’à présent.
Depuis la conférence du Cercle, le nouveau gouvernement a vu le maintien de Valérie Létard au poste de ministre du Logement. Plusieurs acteurs du secteur avaient appelé à sa reconduction, en mettant en avant ses compétences pour aborder les enjeux majeurs liés au logement, notamment l’idée d’étendre le prêt à taux zéro sur tout le territoire français pour relancer la construction.
Cas n°1 : La censure au niveau national en France
En France, la récente censure du gouvernement Barnier a engendré des conséquences notables sur le marché immobilier. La conférence mensuelle du Cercle des Managers de l’Immobilier, tenue en décembre 2024, a mis en lumière les préoccupations des acteurs du secteur face à cette instabilité politique.
Le gouvernement, alors sur le point de signer le projet de loi de finances (PLF) 2025, avait prévu des mesures destinées à revitaliser l’immobilier. Cependant, la censure intervenue en décembre a semé le découragement parmi les professionnels, signalant une stagnation dans la réalisation de nouveaux projets.
Cas n°2 : La région Île-de-France
Dans la région Île-de-France, réponse au projet de loi spécial (PLS) adopté par le Sénat a été un sujet de préoccupation. Pierre Bouchacourt, un des intervenants lors de la conférence, a expliqué que ce projet comporte des mesures limitées et ne garantit pas un soutien solide pour le marché immobilier local. La suppression du dispositif Pinel, qui permettrait d’attirer des investisseurs, semble également se profiler, menaçant des ventes de logements neufs qui représentent 50 % du marché. Ce contexte a déjà freiné les investissements dans des projets de construction dans cette région clé.
Cas n°3 : Le marché locatif en région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la censure et l’instabilité gouvernementale ont renforcé les préoccupations des propriétaires. Avec un marché locatif en ralentissement, les propriétaires craignent d’être coincés dans une situation où ils ne peuvent plus louer leurs biens en raison de nouvelles réglementations. Les incertitudes liées aux taux d’intérêt et aux futures législations exacerbent la difficulté à prendre des décisions d’investissement, avec des effets visibles sur les taux d’occupation.
Cas n°4 : Recul du marché dans le Nord-Pas-de-Calais
Le Nord-Pas-de-Calais a également subi l’impact de la censure. Les investisseurs immobiliers sur ce marché subissent une crise de confiance, avec une tendance à reporter les projets d’achat ou d’investissement. En raison de la censure du gouvernement, des projets de logements neufs sont en attente, préoccupations accentuées par la baisse des emprunts immobiliers.
Cas n°5 : Analyse à long terme
Sur le long terme, la censure pourrait avoir des répercussions nettement plus graves sur le marché immobilier français. Avec une instabilité politique persistante et des procédures législatives bloquées, le secteur pourrait connaître un gel prolongé des projets de construction, ce qui affecterait la disponibilité de nouvelles habitations. Les analyses indiquent que cette dynamique pourrait accentuer la pénurie de logements dans des régions déjà touchées par une demande accrue.
A l’occasion de la traditionnelle conférence mensuelle du Cercle des Managers de l’Immobilier, diffusée en direct sur la plateforme de streaming Youtube le 17 décembre 2024, a été abordée la question de la censure du gouvernement Barnier et de ses éventuelles conséquences sur le secteur immobilier.
Pour discuter de cette question, se sont joints à cette conférence animée par Henry Buzy-Cazaux (secrétaire général du Cercle des Managers de l’Immobilier) et Benjamin Darmouni (son président) : Arnaud Benedetti, rédacteur en chef politique et parlementaire associé à Paris Sorbonne, Pierre Bouchacourt, directeur associé du cabinet Lysios Public Affairs et Pierre de Buhren, directeur général du groupe Empruntis.
L’inquiétude monte face à l’instabilité politique
Le Cercle des Managers de l’Immobilier regroupe plusieurs acteurs du secteur, qui se sont unis après la crise du Covid 19. Leur but : rassurer et protéger les professionnels du secteur, mais aussi remonter aux politiques les différents obstacles qui se dressent et leur proposer des solutions efficaces pour relancer le marché immobilier.
Alors que le gouvernement était sur le point de signer le projet de loi de finances (PLF) 2025, qui portait certaines mesures visant à sortir l’immobilier de la crise, la censure du gouvernement ce 4 décembre est venue rebattre les cartes. Cette instabilité politique impacte négativement le secteur immobilier, dans un contexte déjà difficile, constaté depuis la fin du Covid.
« Tous les indicateurs du logement sont au rouge, que ce soit la production de logements individuels ou collectifs, privés ou publics. Les chantiers et même la rénovation de logements sont à l’arrêt. Il y a un découragement, puisqu’en janvier les logements en lettre G ne pourront plus être loués » rappelle Benjamin Darmouni, président du Cercle des Managers de l’Immobilier.
« On avait une chance avec ce budget [2025] de reprendre notre souffle, on nous l’a coupé une nouvelle fois », ajoute le président.
Un projet de lois minimalistes, appelé projet de loi spéciale (PLS), a été adopté unanimement le 18 décembre par le Sénat. Avoir recours à un PLS permet d’éviter de se retrouver dans une situation de « shut down », explique Pierre Bouchacourt. Constitué de trois articles, le PLS permet à l’Etat de lever l’impôt, emprunter de l’argent et investir mais dans un budget contraint, celui de 2024, puisque celui de 2025 n’a pas pu être voté.
Au-delà du PLS qui permet à l’Etat de continuer à fonctionner, il existe deux autres possibilités, selon Pierre Bouchacourt, pour faire avancer les mesures bloquées avec le PLF 2025 :
- faire passer de petites lois transpartisanes, sur le PTZ par exemple, pour permettre de débloquer la situation. Une idée soutenue par le député LFI et président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel ;
- utiliser une procédure qui s’intitule « projet de loi portant diverses dispositions d’ordre économique et financier » pour récupérer les mesures intéressantes, mises de côté avec le PLF 2025.
Les conséquences de la censure sur les taux immobiliers
La censure du gouvernement Barnier ne semble pas inquiéter les marchés financiers et n’a pour le moment pas eu de d’effet sur les taux immobiliers. Au contraire, les taux directeurs de la BCE (Banque centrale européenne) ont récemment baissé, affirme Paul de Buhren, directeur général du groupe Empruntis, ce qui entraîne avec le recul des taux immobiliers :
« On continue d’ailleurs ce mois-ci à observer des baisses de taux de l’ordre de 10 à 15 centimes sur l’ensemble des durées d’emprunt. Nous sommes entre 3,35 et 3,40 % en moyenne sur 20 ans et il est possible de trouver des financements en dessous des 3 %.
Les banques sont appétantes car le crédit immobilier est la porte d’entrée pour l’ensemble des clients. Elles sont bien souvent prêtes à casser les prix, dès lors que le profil du client est plutôt bon » détaille le directeur général du groupe Empruntis.
Sur la question de l’avenir des taux, Pierre de Buhren livre son analyse avec précaution, car il est difficile d’être certain de leur évolution. Le directeur général du groupe Empruntis considère qu’il est probable, au vu des circonstances actuelles, qu’une interruption de la baisse des taux puisse avoir lieu. En cause, le niveau plancher des OAT 10 ans (obligations assimilables du Trésor) qui s’établit à 3 %. « Rares sont les moments dans notre histoire économique où on a prêté à long terme aux Français moins cher que l’Etat français ne s’endettait lui-même sur les marchés », affirme-t-il.
Pour l’expert en financement, les taux très bas enregistrés auparavant étaient atypiques. Pierre de Buhren estime que des taux d’emprunt entre 2 et 3 % sont des taux « sains » qui permettent aux banques de financer les emprunteurs, tout en s’assurant une certaine rentabilité.
L’appétence des Français pour l’achat immobilier varie selon le projet
Selon Pierre de Buhren, les Français « ont toujours le besoin et l’envie d’acquérir leur résidence principale ». D’une part parce que la rotation locative a baissé, trouver un bien à louer devient de plus en plus compliqué. D’autre part, la réforme des retraites a un effet accélérateur de projets. En effet, les Français souhaitent préparer leur avenir et se constituer du patrimoine en achetant leur résidence principale.
La secundo-accession et l’investissement locatif peinent à retrouver des couleurs. Cela est dû en grande partie à l’absence d’oxygénation apportée habituellement par le neuf. Ce secteur risque même de ne pas connaître de rebond significatif en 2025, si la suppression du Pinel est maintenue. Ce dispositif de défiscalisation porte, à lui seul, 50 % des ventes de logements neufs. L’économie réalisée sur les impôts était un moteur pour beaucoup de Français, explique Pierre de Buhren.
Toutefois, depuis la conférence organisée par les Cercles des Managers de l’Immobilier, le Premier ministre François Bayrou a formé son gouvernement. Valérie Létard est reconduite au poste de ministre du Logement, aux côtés du nouveau ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation, François Rebsamen.
Plusieurs professionnels du secteur avaient appelé à sa reconduction. « Sans dénigrer les cinq autres ministres du Logement que l’on a eus pendant quatre ans, je crois que l’on ne peut pas faire mieux que Valérie Létard. Quand on ne peut pas faire mieux, il faut non seulement la maintenir mais aussi l’encourager. »avait, selon les médias, exprimé Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB).
Cécile Dufflot, ex ministre du Logement et de l’Egalité des territoires, affirmait, lors du congrès immobilier organisé par la FNAIM, que Valérie Létard devait être renouvelée car elle « est une excellente personnalité pour aborder la question du logement ». Elle portait, entre autres mesures, l’idée de l’extension du prêt à taux zéro sur tout le territoire français pour relancer la construction. Sur la question de l’interdiction des logements classés G au 1er janvier 2025, la ministre souhaitait « trouver les moyens de rassurer les propriétaires et les locataires et de simplifier l’accès au logement ».
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Lors de la conférence mensuelle du Cercle des Managers de l’Immobilier, diffusée le 17 décembre 2024, les intervenants ont débattu des défis posés par la censure gouvernementale sur le secteur immobilier. Cette discussion s’est tenue avec la participation d’analystes et de professionnels reconnus, qui ont mis en avant l’impact de cette censure sur le marché.
L’état des lieux du marché immobilier
L’un des points saillants abordés fut l’inquiétude croissante face à une instabilité politique qui complique la reprise du marché immobilier, déjà affaibli par les conséquences de la crise du Covid. Le projet de loi de finances (PLF) 2025, prenant en compte des mesures essentielles pour relancer le secteur, a été suspendu suite à des décisions gouvernementales, entraînant une frustration chez les acteurs du marché.
Benjamin Darmouni a exprimé que les indicateurs du logement étaient désastreux, citant l’arrêt des chantiers et des projets de rénovation, avec des résultats désastreux pour le secteur. L’absence de perspectives claires a plongé de nombreux professionnels dans une incertitude qui pèsera sur l’élan du marché immobilier.
Adaptation des acteurs du marché
Pour surmonter cette période difficile, plusieurs solutions ont été envisagées, notamment le recours à des lois transpartisanes pour débloquer les mesures liées au PLF 2025. Les acteurs du marché devront s’adapter en mettant en avant des stratégies nouvelles et flexibles pour répondre aux besoins actuels des consommateurs.
Parallèlement, Pierre de Buhren a souligné que la censure n’a pas eu d’impact immédiat sur les taux immobiliers, qui restent relativement bas grâce à des ajustements de la BCE. Cette dynamique pourrait attirer de nouveaux investisseurs sur le marché à court terme. Les fluctuations des taux d’emprunt devront être surveillées, car une hausse pourrait être anticipée si la stabilité politique n’est pas retrouvée.
Les motivations d’achat des Français
Malgré le climat d’incertitude, il existe un besoin fondateur chez les Français d’acquérir leur résidence principale, alimenté par une rotation locative en baisse. Cependant, les segments de la secundo-accession et de l’investissement locatif souffrent d’une faiblesse persistante. Si la réforme du Pinel devait être maintenue, la tendance à investissant dans le neuf pourrait stagner, compromettant davantage la relance du marché.
Les récents développements politiques, notamment la reconduction de Valérie Létard au poste de ministre du Logement, offrent cependant une lueur d’espoir. Son souhait d’étendre le prêt à taux zéro pourrait servir de levier pour revitaliser le secteur. Des mesures visant à rassurer les propriétaires et à faciliter l’accès au logement figurent également parmi ses priorités.
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Pour discuter de cette question, se sont joints à cette conférence animée par Henry Buzy-Cazaux (secrétaire général du Cercle des Managers de l’Immobilier) et Benjamin Darmouni (son président) : Arnaud Benedetti, rédacteur en chef politique et parlementaire associé à Paris Sorbonne, Pierre Bouchacourt, directeur associé du cabinet Lysios Public Affairs et Pierre de Buhren, directeur général du groupe Empruntis.
Taux Empruntis relevés le 27/12/2024
L’inquiétude monte face à l’instabilité politique
Le Cercle des Managers de l’Immobilier regroupe plusieurs acteurs du secteur, qui se sont unis après la crise du Covid 19. Leur but : rassurer et protéger les professionnels du secteur, mais aussi remonter aux politiques les différents obstacles qui se dressent et leur proposer des solutions efficaces pour relancer le marché immobilier.
Alors que le gouvernement était sur le point de signer le projet de loi de finances (PLF) 2025, qui portait certaines mesures visant à sortir l’immobilier de la crise, la censure du gouvernement ce 4 décembre est venue rebattre les cartes. Cette instabilité politique impacte négativement le secteur immobilier, dans un contexte déjà difficile, constaté depuis la fin du Covid.
« Tous les indicateurs du logement sont au rouge, que ce soit la production de logements individuels ou collectifs, privés ou publics. Les chantiers et même la rénovation de logements sont à l’arrêt. Il y a un découragement, puisqu’en janvier les logements en lettre G ne pourront plus être loués » rappelle Benjamin Darmouni, président du Cercle des Managers de l’Immobilier.
« On avait une chance avec ce budget [2025] de reprendre notre souffle, on nous l’a coupé une nouvelle fois », ajoute le président.
Un projet de lois minimalistes, appelé projet de loi spéciale (PLS), a été adopté unanimement le 18 décembre par le Sénat. Avoir recours à un PLS permet d’éviter de se retrouver dans une situation de « shut down », explique Pierre Bouchacourt. Constitué de trois articles, le PLS permet à l’Etat de lever l’impôt, emprunter de l’argent et investir mais dans un budget contraint, celui de 2024, puisque celui de 2025 n’a pas pu être voté.
Au-delà du PLS qui permet à l’Etat de continuer à fonctionner, il existe deux autres possibilités, selon Pierre Bouchacourt, pour faire avancer les mesures bloquées avec le PLF 2025 :
- faire passer de petites lois transpartisanes, sur le PTZ par exemple, pour permettre de débloquer la situation. Une idée soutenue par le député LFI et président de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel ;
- utiliser une procédure qui s’intitule « projet de loi portant diverses dispositions d’ordre économique et financier » pour récupérer les mesures intéressantes, mises de côté avec le PLF 2025.
Les conséquences de la censure sur les taux immobiliers
La censure du gouvernement Barnier ne semble pas inquiéter les marchés financiers et n’a pour le moment pas eu de d’effet sur les taux immobiliers. Au contraire, les taux directeurs de la BCE (Banque centrale européenne) ont récemment baissé, affirme Paul de Buhren, directeur général du groupe Empruntis, ce qui entraîne avec le recul des taux immobiliers :
« On continue d’ailleurs ce mois-ci à observer des baisses de taux de l’ordre de 10 à 15 centimes sur l’ensemble des durées d’emprunt. Nous sommes entre 3,35 et 3,40 % en moyenne sur 20 ans et il est possible de trouver des financements en dessous des 3 %.
Les banques sont appétantes car le crédit immobilier est la porte d’entrée pour l’ensemble des clients. Elles sont bien souvent prêtes à casser les prix, dès lors que le profil du client est plutôt bon » détaille le directeur général du groupe Empruntis.
Sur la question de l’avenir des taux, Pierre de Buhren livre son analyse avec précaution, car il est difficile d’être certain de leur évolution. Le directeur général du groupe Empruntis considère qu’il est probable, au vu des circonstances actuelles, qu’une interruption de la baisse des taux puisse avoir lieu. En cause, le niveau plancher des OAT 10 ans (obligations assimilables du Trésor) qui s’établit à 3 %. « Rares sont les moments dans notre histoire économique où on a prêté à long terme aux Français moins cher que l’Etat français ne s’endettait lui-même sur les marchés », affirme-t-il.
Pour l’expert en financement, les taux très bas enregistrés auparavant étaient atypiques. Pierre de Buhren estime que des taux d’emprunt entre 2 et 3 % sont des taux « sains » qui permettent aux banques de financer les emprunteurs, tout en s’assurant une certaine rentabilité.
L’appétence des Français pour l’achat immobilier varie selon le projet
Selon Pierre de Buhren, les Français « ont toujours le besoin et l’envie d’acquérir leur résidence principale ». D’une part parce que la rotation locative a baissé, trouver un bien à louer devient de plus en plus compliqué. D’autre part, la réforme des retraites a un effet accélérateur de projets. En effet, les Français souhaitent préparer leur avenir et se constituer du patrimoine en achetant leur résidence principale.
La secundo-accession et l’investissement locatif peinent à retrouver des couleurs. Cela est dû en grande partie à l’absence d’oxygénation apportée habituellement par le neuf. Ce secteur risque même de ne pas connaître de rebond significatif en 2025, si la suppression du Pinel est maintenue. Ce dispositif de défiscalisation porte, à lui seul, 50 % des ventes de logements neufs. L’économie réalisée sur les impôts, était un moteur pour beaucoup de Français, explique Pierre de Buhren.
Toutefois, depuis la conférence organisée par les Cercles des Managers de l’Immobilier, le Premier ministre François Bayrou a formé son gouvernement. Valérie Létard est reconduite au poste de ministre du Logement, aux côtés du nouveau ministre de l’Aménagement du territoire et de la décentralisation, François Rebsamen.
Plusieurs professionnels du secteur avaient appelé à sa reconduction. « Sans dénigrer les cinq autres ministres du Logement que l’on a eus pendant quatre ans, je crois que l’on ne peut pas faire mieux que Valérie Létard. Quand on ne peut pas faire mieux, il faut non seulement la maintenir mais aussi l’encourager. »avait, selon Capital, exprimé Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment (FFB).
Cécile Dufflot, ex ministre du Logement et de l’Egalité des territoires, affirmait, lors du 77e Congrès immobilier du 9 décembre organisé par la FNAIM, que Valérie Létard devait être renouvelée car elle « est une excellente personnalité pour aborder la question du logement ». Elle portait, entre autres mesures, l’idée de l’extension du prêt à taux zéro sur tout le territoire français pour relancer la construction. Sur la question de l’interdiction des logements classés G au 1er janvier 2025, la ministre souhaitait « trouver les moyens de rassurer les propriétaires et les locataires et de simplifier l’accès au logement », selon BFM Immo.
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