La Bretagne, terre de caractère et de culture, attire de plus en plus d’investisseurs immobiliers en quête de cadre de vie agréable. Mais qu’en est-il des prix ? Sont-ils en train de devenir enfin abordables dans cette région prisée ? Découvrons ensemble l’évolution du marché immobilier breton et ce que cela signifie pour les potentiels acquéreurs.
La baisse des prix immobiliers en Bretagne
Depuis la fin de l’année 2023, une tendance à la baisse des prix immobiliers s’est amorcée en Bretagne. Cette évolution devrait se confirmer et se généraliser tout au long de l’année en cours. Cette décroissance des prix pourrait ainsi stimuler des ventes qui étaient en berne. Cependant, l’actualité politique pourrait potentiellement impacter ce scénario.
Une prise de conscience des vendeurs
Les chiffres présentés par les notaires bretons révèlent une diminution des prix médians à la fin du mois de mars. Les appartements anciens enregistrent une baisse de 2,9 %, tandis que les maisons voient leurs prix reculer de 0,7 %. Cette baisse s’explique notamment par une prise de conscience des vendeurs. En effet, face à des taux d’intérêt élevés et la difficulté à obtenir des prêts bancaires, ces derniers doivent consentir à des ajustements sur les prix pour parvenir à conclure des ventes. Cependant, cette stratégie ne semble pas suffisante pour relancer un marché qui a enregistré une chute de 26 % des transactions au premier trimestre.
Impact différencié selon les types de bien
Si les prix dans l’ancien sont en baisse, le segment du logement neuf reste quant à lui relativement stable, affichant une légère hausse de 0,9 %. De son côté, le marché des terrains à bâtir, de plus en plus rares, affiche une tendance à la hausse avec une augmentation de 7,3 %. Cette diversité d’évolutions montre que le secteur immobilier en Bretagne présente des dynamiques variées en fonction des catégories de biens.
Les villes touchées par la baisse des prix
Les grandes villes bretonnes comme Brest, Rennes et Nantes sont principalement touchées par la baisse des prix. Des diminutions d’environ 2 % à 3,7 % ont été relevées pour les appartements et maisons anciennes dans ces agglomérations. Les quartiers rennais sont particulièrement concernés par cette tendance baissière. À Nantes, certains biens voient leurs prix chuter jusqu’à 9 %. En revanche, d’autres zones, notamment dans le Morbihan, continuent à enregistrer des hausses de prix, attirant une clientèle aisée et moins dépendante des crédits bancaires.
Quelles perspectives pour l’avenir ?
Les indicateurs issus des compromis et promesses de vente à fin avril laissent entrevoir une accentuation de la baisse des prix, notamment pour les appartements anciens (-4,5 %) et les maisons (-2,1 %). Cette tendance concerne non seulement les grandes villes telles que Rennes, Brest et Nantes, mais également des villes jusqu’ici moins impactées comme Saint-Brieuc, Quimper, Lorient et Vannes. La correction du marché semble s’opérer progressivement, marquant une période de transition pour le secteur immobilier en Bretagne.
Incertitudes liées au contexte politique
Malgré ces évolutions, les perspectives quant aux volumes de ventes demeurent incertaines. En effet, en dépit d’un ralentissement de la baisse des transactions, les récentes élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale introduisent une dose d’instabilité dans le marché. L’évolution des prix et le reflux des taux d’intérêt, amorcé en début d’année, pourraient être perturbés par ces événements politiques. La confiance et la stabilité sont des facteurs clés tant pour les marchés financiers que pour le marché immobilier, qui demeurent attentifs à l’évolution de la situation politique en France.