Tous les ans, la question du logement est un véritable casse-tête pour les étudiants. Trouver son futur home sweet home devient rapidement un parcours du combattant, pour ces candidats à la location ne disposant pas ou peu de revenus. Car une fois les 170 000 chambres du Crous remplies, plus d’un million d’entre eux doivent effectivement s’en remettre aux bailleurs privés. Une tâche pour le moins ardue pour ces jeunes, face à une situation chaque année plus précaire.

Pénurie, loyers élevés, flambée des charges, petites arnaques,… plus d’un aléa attend tout étudiant sur le chemin de la recherche d’un toit pour la rentrée. Un contexte qui ne cesse de s’aggraver depuis 50 ans, mais dont aucun des gouvernements successifs n’a fait une priorité de son programme, supposant la prise de mesures à hauteur de l’enjeu. Espérons que les promesses d’allocation d’études et de construction de logements émises durant la présidentielle, verront le jour cette fois-ci.

Rentrée sur fond de hausse du coût de la vie

« En moyenne, un étudiant débourse 700 euros par mois pour payer le loyer d’un appartement à Paris et entre 400 et 500 euros dans les grandes villes de province. Entre le dépôt de garantie, la caution, la taxe d’habitation et le premier loyer il faut compter près de 2200 euros pour emménager », explique Cindy Petrieux, présidente de la Confédération étudiante. Une somme faramineuse obligeant les trois quarts d’entre eux, à exercer une activité salariée en plus des études.

Cette année, le coût de la vie étudiante a subi une nouvelle hausse à hauteur de 3,7%, soit presque le double de l’inflation selon les constatations de l’Unef. La croissance de la paupérisation inquiète son président, Emmanuel Zemmour, en ce qu’elle constitue un frein à la réussite académique. « Pour la majorité des étudiants, c’est une rentrée plus difficile en matière de conditions de vie. La crise touche tout le monde, et les étudiants en particulier », souligne-t-il.

La fin du calvaire ?

En dix ans, le poste logement a bondi de 63,5%. Un saut spectaculaire qui pourrait néanmoins considérablement s’atténuer, en vertu des mesures présentées par François Hollande, parmi les 60 propositions de sa campagne présidentielle. « Le seul moyen de réduire cette spéculation, c’est de construire », a estimé Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur, après constat qu’ « en région parisienne, pour certains étudiants, le logement peut atteindre 50% de leur budget ».

En attendant, certaines aides sont déjà apportées aux jeunes sollicitant un logement. Au-delà des classiques APL, figure notamment un coup de pouce financier à l’installation de 900 €, pour chaque étudiant boursier. La consultation du site Lokaviz.fr lancé en septembre dernier, est également indispensable pour éviter le piège d’un propriétaire indélicat. En y adhérant, chaque bailleur s’engage effectivement à garantir un logement décent, respectant la réglementation en vigueur.

D’ici peu, un dispositif de caution solidaire, à l’initiative de Geneviève Fioraso, devrait aussi être mis en place, conformément à l’optique de démocratisation des études supérieures forte au gouvernement. Réelle mobilisation ou faux semblant ? Attention au verdict…

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